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ABB Motion, en collaboration avec l'Institut Fraunhofer pour l'ingénierie de la fabrication et l'automatisation (IPA), a publié un rapport décrivant les moyens dont disposent les industries lourdes pour réduire leurs émissions de carbone. Ce rapport, intitulé "Du défi au changementse concentre sur cinq secteurs : le fer et l'acier, le ciment, les produits chimiques, l'exploitation minière, le pétrole et le gaz. Ensemble, ces industries représentent environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre, tout en contribuant à plus d'un quart du PIB mondial.
Le rapport met en évidence les mesures pratiques que les entreprises peuvent prendre pour réduire les émissions, notamment en matière d'efficacité énergétique et d'électrification. Selon ABB, l'amélioration de l'efficacité des moteurs industriels offre une opportunité immédiate. Actuellement, seuls 23% des moteurs industriels sont équipés d'un variateur. L'ajout d'un variateur peut réduire la consommation d'énergie de 25% dans des applications telles que les pompes, les ventilateurs et les compresseurs.
Chris Poynter, président de la division System Drives d'ABB Motion, a souligné que la réduction des émissions est également une opportunité commerciale. "Le rapport d'ABB et du Fraunhofer montre que le chemin vers le zéro net est plus qu'un objectif environnemental, c'est une opportunité commerciale stratégique", a-t-il déclaré. Il a souligné que l'électrification, les moteurs et les entraînements à haut rendement énergétique et les technologies alternatives permettent non seulement de réduire les émissions, mais aussi d'améliorer la compétitivité.
Le rapport présente des stratégies sectorielles :
- Pétrole et gaz : La réduction des fuites et l'électrification des processus sont des étapes clés déjà en cours. L'industrie étudie également la possibilité de recourir à l'hydrogène et à d'autres carburants de substitution.
- Le fer et l'acier : Des technologies telles que le fer à réduction directe et les fours à arc électrique offrent des solutions de rechange moins polluantes que les méthodes traditionnelles.
- Produits chimiques : Les applications à basse température, y compris les pompes à chaleur, peuvent contribuer à améliorer l'efficacité et à réduire les émissions.
- Exploitation minière et ciment : L'électrification est un objectif majeur, avec la possibilité d'alimenter des équipements tels que les camions de transport, les concasseurs, les broyeurs et les pompes.
Markus Kröll, du Fraunhofer IPA, a déclaré que le rapport mettait en évidence les processus à fortes émissions et les technologies qui peuvent y remédier. "Notre analyse identifie les processus les plus émetteurs au sein de chaque secteur industriel, puis les technologies qui peuvent les atténuer", a-t-il déclaré. Bien qu'il n'existe pas de solution unique à la décarbonisation de l'industrie, le rapport affirme que les entreprises disposent d'un grand nombre d'options.
Au-delà des mesures d'efficacité, le rapport met en avant des solutions à plus long terme telles que le captage, l'utilisation et le stockage du carbone (CCUS) et l'hydrogène à faible teneur en carbone. Bien que ces technologies soient encore en cours d'évolution, elles devraient jouer un rôle dans la poursuite de la réduction des émissions.
ABB a fait de la décarbonisation industrielle l'un des axes de sa stratégie de développement durable. L'entreprise s'est engagée à atteindre la neutralité carbone dans ses activités d'ici 2030 et s'efforce également de réduire les émissions dans l'ensemble de sa chaîne d'approvisionnement et des activités de ses clients.
Parallèlement au rapport, ABB a participé à diverses initiatives visant à réduire les émissions industrielles. Elle s'est associée à Coolbrook pour développer les technologies Roto Dynamic Reactor (RDR) et Roto Dynamic Heater (RDH), qui pourraient contribuer à décarboniser la production d'acier, de fer, de ciment et de produits chimiques. ABB travaille également avec Komatsu sur l'électrification des équipements miniers afin de réduire et, à terme, d'éliminer l'utilisation du diesel dans les opérations minières.
Le rapport montre que les industries lourdes disposent d'options viables pour réduire leur empreinte carbone, que ce soit par des améliorations immédiates de l'efficacité énergétique ou par des investissements technologiques à plus long terme. Les entreprises qui agissent aujourd'hui sont susceptibles de bénéficier d'une réduction des coûts, d'une mise en conformité avec la réglementation et d'un avantage concurrentiel à mesure que les industries s'orientent vers des activités plus durables.
